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GRENOBLE HACKERSPACE

01.txt

2025-10-30 16:08

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│ ISSUE No 1 - Oct 2025 01.TXT └───────────────────────────────────────────────┐
| Radio libre, radio pirate!                                                   |
| Noë Flatreaud  (Beemo)                                   |
| GRENOBLE HACKERSPACE (Grenoble)                                              |
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-- CONTENT --

C'est vrai ça, pourquoi qu'on c'est mis à détourner des fréquences ? 

Entre 1960 et 1970, les medias traditionnels étaient (et sont encore) fermement 
contrôlés par l'3T4T et certaines entreprises. Les fréquences distribuées et 
définies par l'3T4T étaient fortement surveillées et tout mésusage banni.

La radio pirate est donc née d'un besoin de contre-pouvoir et de dissidence. 
En Italie, Radio Alice [^1] balançait des débats anarchistes et des concerts 
punk. En France, les radios syndicales comme Radio Riposte [^2] donnaient la 
parole aux grévistes pendant que les flics tentaient de les localiser. Pas de
pubs, pas de patrons, pas de playlist imposée. Juste des vrai gens qui parlaient
à d’autres vrai gens. Les studios étaient souvent improvisés : Des caves, des 
camions, voir même des bateaux (Radio Caroline [^3]).

                                  Gooooooood morning england!
              |    |    |       /           
             )_)  )_)  )_)              
            )___))___))___)\            
           )____)____)_____)\
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-- Déclin

Mais bon, l'âge d'or n'as pas duré,

En 67, au Royaume-Uni, le Marine Broadcasting Offences Act envoie les pirates en
taule. En France, les flics confisquent les émetteurs, les studios sont 
perquisitionnés, les animateurs traînés. Radio Riposte ? Fermée. Radio Tomate 
[^4] ? Saisie. À partir des années 80, les radios pirates ont été traquées, 
étouffées, remplacées. D’abord par les radios libres (autorisées en 1982), puis
par les radios privées (la thUne!).

En parallèle, l'arrivée d'Internet marque un tournant, plus simple et moins 
risqués, les gens ont commencé à se tourner vers des proto-plateformes pour 
diffuser et écouter de la musique. Les webradios offraient une alternative 
presque légale et plus accessible, permettant à quiconque de créer sa propre
station. 

La manière dont on consomme a aussi beaucoup changé, avec des plateformes comme
Napster [^5], il était largement plus simple de télécharger puis écouter la 
musique hors-ligne plutôt que de l'entendre boguer pendant 45 min.

     \ | /   
      -*-     
     / | \        
    /\ | /\      
   /  \|/  \    
  /\/\/|\/\/\   
 /     |     \   
-      -      -  Beep boop!

Après, bonne nouvelle : les radios pirates n'ont pas totalement disparu. Elles 
ont mutés. Certaines utilisent les ondes courtes (60, 49, 41 ou 31 mètres) pour 
toucher des régions entières sans se faire choper.

D’autres émettent en portable, une heure par mois, avant de disparaître. 
En Europe, certains pays ferment les yeux : Pays-Bas, Belgique, Danemark.
Tant que les pirates ne brouillent pas les fréquences officielles, on les 
laisse faire leur tambouille. Aussi, les mouvements libertaires, écologistes
et LGBTQI+ se sont appropriés cette méthode, avec un retour rapide pour 
détourner certaines émissions de fachos ou informer la populasse (Radio Klaxon 
sur la 107.7 de Notre-Dames-Des-Landes ou Radio Debout Place de la République)

Bref, la radio c'est cool, qu'elle soit légale ou pas, elle reste un bon moyen 
de communication et de diffusion. Des initiatives locales et communautaires
continuent de fleurir, au plus grand bonheur des petites gens.

Biz.

-- Références

[^1] https://en.wikipedia.org/wiki/Radio_Alice
[^2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Riposte
[^3] https://en.wikipedia.org/wiki/Radio_Caroline
[^4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Tomate
[^5] https://en.wikipedia.org/wiki/Napster
[^6] https://www.socialter.fr/article/
le-retour-des-radios-pirates-podcasts-resistance-liberte-expression

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